FABIENNE DE RUYCK
Peintre et sculptrice, elle vous présente cette fois-ci différents portraits, tantôt d’après des modèles vivants, tantôt inspirés de réminiscences sensitives.

Née à Mouscron, Fabienne suit des études supérieures en arts plastiques et visuels à Mons. Par la suite, elle poursuit sa formation artistique en sculpture aux académies de Courtrai et de Bruges. Ce qui l’amène plus tard à enseigner elle-même les arts appliqués pendant 40 ans. Au jour d’aujourd’hui, elle travaille aux ateliers collectifs Hang Art à Quaregnon.

La préoccupation de Fabienne dans son travail introspectif est liée à la compréhension de l’autre dans son moi intérieur. Sa quête de cette communication vers l’autre reste en fait une éternelle interrogation pour elle.

THOMAS ISTASSE
Les nasques, nasqueurs, nasqueries sont des inventions allégoriques et symboliques d’un univers que j’ai commencé en 2020 lors du premier confinement. Mot-valise entre nasse et masque, avec un tel détournement de cet objet qu’est le piège en osier comme thématique centrale de mes dessins, je peux en dégager un univers angoissant sur le sujet de la famille.

Ils sont inspirés de photos de famille dont tous les personnages ont été réincarnés ou déshumanisés. La métaphore du diable me semble appropriée pour parler des Nasques. Le mot lui-même vient du grec diàbolos (celui qui divise), et c’est pour représenter cette forme ou cette gloutonnerie que la nasse couvre les visages.

Je dessine les fibres seulement avec la réserve afin de laisser le vide s’exprimer par lui-même. Cet espace invisible laissé tel quel vient alors se filer et se traiter sur les personnages, les isolant et les écartant. Ces pièges de fibres sont avant tout une illustration frontale de la division, de la disparition des liens sociaux et familiaux.

Inspiration du film The Wicker Man, une référence à Lovecraft, Cœur des ténèbres, une dimension christique ou encore nihiliste ? Je vous invite à déceler le sens que vous donnerez à cette diablerie que sont les nasques.