SOPHIE GRAVEZ
Quelques années plus tard, me voici de retour pour présenter une deuxième série de sculptures à la St’Artgallery. À l’époque, juste après la pandémie, je présentais une collection d’œuvres nommée “Miserere”, représentant un peuple lugubre errant dans un monde désespéré. Déjà à l’époque, une lueur d’espoir pointait à l’horizon. Aujourd’hui, la renaissance est à l’origine de mes œuvres, symbolisée par cette fleur, le coquelicot, apparaissant là où tout espoir était jusqu’alors exclu. De l’ombre à la lumière, progressivement, mon peuple avance, encore si faible mais rempli d’espérance. En route vers un monde meilleur Peut-être. Psychopédagogue, professeur de pédagogie, j’aimerais que les valeurs d’entraide, de coopération, de solidarité et de soutien soient toujours celles que notre culture défend et inculque aux jeunes générations.

DIDIER HENRI LASSOIE
Étant de nature rebelle et prônant la liberté d’esprit, j’ai toujours préféré explorer mes propres sentiers plutôt que de m’inscrire à des cours et dans des académies. La peinture constitue un sport privilégié de la transmission de mes émotions, expliquant ainsi pourquoi il m’est si difficile de parler de mes toiles.           Autodidacte, je peins dans mon atelier, en écoutant de la musique, entre plénitude et souffrance, laissant libre cours à mon imagination, lorsque le temps n’existe plus. La couleur, la lumière, l’émotion et l’atmosphère font partie intégrale de mes œuvres.

Figuratif ou symbolique, mon art s’exprime dans un éclectisme parfois dérangeant. Il est vrai qu’on peut me reprocher de ne pas avoir un « style ». Qu’importe ! Peindre est pour moi un moyen d’évasion, d’expression et de partage de mes rêves, qui deviennent ainsi, pour tous ceux qui savent voir, accessibles !

Je peins pour rendre une émotion et non un sujet précis. Rien n’est prédéfini. Rêver, s’évader, s’envoler, voyager, rendre visible l’invisible, c’est là, selon moi, la démarche première de l’artiste.

Athée, apolitique, résolument libertaire, je ne me range sous aucune étiquette, pas plus que mes œuvres !

Tout cela, je l’ai plus ou moins caché pendant quarante ans, le réservant uniquement à ma famille et à quelques amis. Ce secret, je n’avais pas la prétention de l’imposer au regard de « l’autre ». Ce n’est qu’après mûre réflexion qu’aujourd’hui, j’ai enfin décidé d’exposer au public mes œuvres qui sont le résultat de mes angoisses, de mes tourments, de mes joies et de mes émotions les plus intimes.

Chaque toile est une aventure, un voyage dans l’imaginaire, une sorte d’écriture automatique.

Picasso a dit : « Je ne peins pas ce que je vois, je peins ce que je pense. »

Tout est dit.